Dans le cadre du cours "Dysphasie : introduction" donné par Mme Jacquet, il nous a été demandé de choisir une ressource (ouvrage, reportage, article) sur la dysphasie, le résumer, expliquer les raisons de notre choix et enfin ce que la ressource nous apporte pour notre future pratique professionnelle.

Pour ce travail, j'ai décidé de prendre la vidéo suivante :

Résumé de la vidéo

"Savez-vous ce qu’est la dysphasie ?"

Voilà la question posée au début de ce reportage Canadien! La dysphasie est un trouble qui se situe au niveau du cerveau qui peut avoir des conséquences difficiles pour les personnes qui en sont atteintes. Dans ce reportage le présentateur interview Jane Hung et Fannie Boulanger, deux mamans dont les enfants en sont affectés.

La dysphasie ou plus nouvellement appelé « trouble développemental du langage », est un trouble du langage qui est présent depuis la naissance, c’est un problème neurologique. Les personnes qui en sont atteintes sont tout aussi intelligentes mais ont du mal à s’exprimer. L’entrée dans le langage écrit est ainsi plus compliquée pour eux. Il y a deux atteintes à différencier dans la dysphasie : la réception de l’information – l’expression de l’information :

La réception : comprendre ce qu’une personne dit, les consignes, ce qui est écrit
L’expression : communiquer oralement / écrit (ça peut être les deux) ce qu’on veut communiquer

La personne dysphasiques peuvent présenter des difficultés dans l’un ou dans l’autre aspect, ou encore dans les deux.

Souvent ces enfants vivent des frustrations qui se traduisent différemment (de manière physique ou par un isolement). Certains vont trouver des façons compensatoires pour développer d’autres forces (physique, intelligence, …). Ils ont des facilités dans d’autres domaines mais c’est malheureusement moins valorisé dans la société.

C’est un diagnostic qui n’a rien à voir avec la dyslexie ou la surdité par exemple. Le diagnostic peut être fait dès 3 ans, par un neuropsychologue, un pédopsychiatre ou encore un logopède. Les évaluations sont faites si possible à un jeune âge, pour que cela soit détecté rapidement, puis pour que cela soit traité le plus tôt possible. Il est préférable que le diagnostic soit fait avant l’entrée à l’école car les conséquences sociales peuvent être plus importantes à partir de ce moment-là.

La dysphasie est un trouble complexe à détecter car dès le plus jeune âge, il va falloir le différencier d’un retard de langage. L’enfant qui présente un retard, va le rattraper, alors qu’une dysphasie ne se rattrape jamais vraiment. La dysphasie peut se manifester chez le jeune enfant par des difficultés à le comprendre, des difficultés à nommer des objets simples, des difficultés pour lui à comprendre des phrases ou des consignes, un manque du mot, . . .

La personne dysphasique va toujours avoir des lacunes. Dès le diagnostic, c’est très important que l’enfant dispose d’un suivi logopédique pour trouver des bons outils compensatoires, mais également pour l'aider dans ses difficultés. Au niveau scolaire, c’est important qu’il y ait des services disponibles s’il n’y a pas de logopédie (éducateur spécialisé, orthothérapeute, outils comme ordinateurs, programmes et applications, …).

La dysphasie est un trouble très différent de la dyslexie : l’enfant peut avoir des difficultés que ce soit écrit ou lorsqu’il doit taper à l’ordinateur. L’ordinateur est souvent un bon outil car l’enfant va aller plus vite, cela sera plus clair et il peut s’autocorriger.

Dans la suite de l’interview, nous apprenons que Jane Hung et Fannie Boulanger ont monté l’association du trouble primaire du langage de l’est, un services pour les enfants souffrant de dysphasie (2015). Cette association canadienne a reçu des financements en 2019 permettant d’offrir des services aux dysphasiques comme l’aide aux devoirs, des aides au niveau des plans d’intervention, permettre d’avoir une logopède, se procurer des outils, montrer quelles sont les outils technologiques disponibles, … L’association va aider aussi à travailler sur l’anxiété (liée à la dysphasie, difficultés d’être accepté, difficultés liées aux troubles associés, …). Cette association organise également des conférences. De plus, ils essayent d’informer dans les écoles. Dans le futur ils vont essayer d’informer à plus grande échelle et de diffuser le plus possible des informations sur la dysphasie.

Définition :

Le diagnostic :

Traitements :

Association du trouble primaire du langage de l'est

Lorsque les consignes du travail nous ont été communiquées, ma réflexion s’est tout d’abord portée sur le type de support que j’allais utiliser. Mon choix s’est rapidement porté sur le support vidéo. J’ai généralement plus de facilités à retenir des informations en regardant une vidéo, le support visuel et auditif m’aident beaucoup. De plus, ce support m’a semblé accessible à un public très large et pas seulement compréhensible pour des professionnels, comme cela aurait été le cas avec un article scientifique par exemple.

Enfin, j’ai trouvé cette vidéo très intéressante de par le fait que c’est une interview. Le format de l’interview permet aux intervenants d’avoir une discussion spontanée et riche en interventions. Les femmes interviewées sont concernées par le sujet car elles ont chacune un enfant dysphasique et qu’elles ont créé l’association du trouble primaire du langage de l’est. Le témoignage de ces femmes est donc pertinent et très intéressant car elles sont proches du terrain.

Pourquoi ai-je choisi ce support ?

Rapport avec mon futur métier d'orthopégagogue

J’ai trouvé cette vidéo très intéressante car elle m’a rappelé les caractéristiques d’une dysphasie, comment peut se faire son diagnostic et comment on peut aider les personnes dysphasiques. Quelques pistes nous sont données telles que l’utilisation d’un auto correcteur sur l’ordinateur, bénéficier d’un suivi logopédique et/ou d’un encadrement à l’école par un éducateur spécialisé, une orthothérapeute, … Ce sont tout à fait des pistes que je pourrais proposer dans mon avenir professionnel, d’autant plus avec mon diplôme de logopédie.

De plus, les services proposés par l’association sont des aides que je pourrais tout à fait proposer en tant qu’orthopédagogue comme par exemple : travailler sur l’anxiété, organiser des séances d’informations dans les écoles, organiser des conférences, renseigner sur des thérapeutes à contacter pour travailler avec l’enfant,… Je ne savais par exemple pas du tout qu’il est intéressant de travailler sur l’anxiété dans le cas d’une dysphasie.

Pour conclure, au-delà de son aspect informatif sur la dysphasie, cette interview nous donne des outils, aides concrètes. L’association étant implantée au Canada, je ne redirigerai peut être pas des patients vers eux, mais cela nous montre que des associations existent et cela nous informe sur le travail qu’ils entreprennent.

Si vous souhaitez voir mon travail en format pdf, cliquez sur l'icône suivante :

Bibliographie :

Jacquet, E. (2020). Cours de Dysphasie : introduction. Institut Defré, Bruxelles.

Télé-Gaspé. (2018, 18 décembre). Dysphasie : ce trouble méconnu [Vidéo]. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=3PlrStdk0kQ&ab_channel=T%C3%A9l%C3%A9-Gasp%C3%A9

​